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Les Energies Renouvelables s’imposent aujourd’hui comme autant de réalités économiques, énergétiques,
qu’industrielles. En effet, après les chocs pétroliers des années 70, les stratégies des pays industrialisés ont été
nombreuses. Une diversification des échanges énergétiques, un changement de structure du PIB, une
augmentation et une substitution des offres nationales représentent autant de mesures essentielles prises à
différents degrés d’importance par les différents pays pour réduire le taux de dépendance pétrolière. Cette
dernière mesure compte les énergies renouvelables comme vecteur de substitution.
Cette dernière décennie, on a assisté dans cette filière à une montée en puissance d’industries de plus en plus
structurées et à l’émergence de technologies matures. L’Union Européenne se trouve ainsi à la pointe du progrès
technique en ce qui concerne les énergies renouvelables ; Aussi, le cadre politique de développement des ENR
commence à être solidement structuré. Les taux de croissances affichés, des années 2002 à 2003, en sont le
meilleur témoignage : 22,12% pour l’éolien, 26,1% pour les biocarburants, 46% pour le photovoltaïque, 22%
pour le solaire thermique et 7,2% pour la géothermie.
Dans ce contexte, la Corse s’inscrit dans cette dynamique puisque la région est labellisée « pôle de
compétitivité » avec la région PACA (Capénergies). L’objectif étant le mariage réussi entre Industriels,
Centres de Recherche et de Développement et Formation sur un même territoire. Dans ce cadre l’Université
propose depuis 4 ans, le Master SEER « Systèmes Energétiques et Energies Renouvelables » qui est labellisé
par le Pôle de Compétitivité depuis 2006, répond en terme de formation initiale à la demande suscitée par les
besoins de formation de personnes qualifiées dans le domaine des Energies Renouvelables. Les effectifs
étudiants croissants obtenus au cours de la dernière carte des formations (30 étudiants en 2006-2007) montrent
l’engouement d’un tel cursus pour la professionnalisation d’étudiants débouchant sur le monde du travail.
Le but est de proposer une formation, basée sur la maquette précédente mais construite par les
professionnels pour les professionnels du secteur, les salariés, les étudiants et les demandeurs d’emplois. Nous
souhaitons conserver le caractère transversal de la formation en présentant les énergies renouvelables non pas par
filières (solaire thermique, photovoltaïque, éolien …) mais plutôt par disciplines scientifiques regroupant les
différents secteurs d’activités ponctuée par un stage d’une durée de 4 à 5 mois en entreprise.
Face à son environnement, l’Université de Corse a le devoir d’adapter de plus en plus les formations
qu’elle propose aux jeunes, insulaires ou venant de l’extérieur. Elle doit savoir s’insérer au mieux dans le milieu
socio-économique local, mettre en place les outils spécifiques et adaptés pour la conduite d’une politique
d’insertion. La compétence des diplômés, pour être reconnue et efficiente, doit répondre à la demande du marché
du travail : polyvalence, adaptation rapide, autonomie, capacité à travailler en équipe…
Dans ce contexte, et face à ce constat, l’Université de Corse a voulu participer, en orientant ses
compétences vers le monde des entreprises, à l’évolution nécessaire de toute la société insulaire.
Le Master SEER offre la possiblilité de suivre la formation par alternance.
Le Master SEER est labellisé par le pôle de Compétitivité Capenergies. Ce pôle regroupe plus de 120 partenaires des régions PACA et Corse, acteurs de l'innovation, de la formation et du développement industriel des énergies non génératrices de gaz à effet de serre.
Les objectifs de ce Master sont de préparer les étudiants à la réalité de l’« entreprise », en les
accompagnant et en développant avec eux leur projet d’insertion professionnelle, de développement d’activité au
sein d’une entreprise déjà existante, de création d’entreprise ou simplement de formation complémentaire en leur
dispensant des unités d‘enseignement techniques et des unités d’enseignement professionnalisantes.
L’action de formation développe, dans cette optique, tous les aspects techniques liés aux énergies
renouvelables (ENR, MDE, Optimisation …) et différents aspects de suivi et conduite de projet (gestion, finance,
juridique, stratégie …) permettant le développement de l’ « Action ».
L’objectif est de former des spécialistes dans le domaine énergétique avec une spécialisation Energies Renouvelables. Les débouchés sont multiples :
Ce diplôme doit permettre :
La complémentarité avec d’autres formations à l’échelle européenne a été établie pendant les 4 premières promotions :
L’originalité de notre formation est la présentation des Energies Renouvelables sous l’angle transversal, à savoir par une description des secteurs ENR (éolien, photovoltaïque, biomasse etc…) par disciplines scientifiques regroupant les différents secteurs d’activités (énergétique, électronique, physique des matériaux, génie des procédés, stockage d’énergie etc…). Cette démarche transversale est unique dans l’offre de formation au niveau régional comme nationale puisque l’ensemble des acteurs de formation se consacre à la présentation des ENR par secteurs et non pas disciplines scientifiques.
Spécificité : Peu de formation universitaire à ce niveau dans le domaine en France (4 Masters), et ce master est le seul à présenter la globalité des sources renouvelables d’énergie de façon aussi transversale.)
Pour ce qui est du taux de placement, sur les deux promotions issues du master (Juillet 2005 et Juillet 2006), 67% est en CDI et 30% sont soit en recherche d’emploi, soir en formation complémentaire. Sur les étudiants ayant trouvé un emploi, 75% sont dans le secteur privé et 25% dans le secteur public.
Plusieurs séminaires de spécialistes français et étrangers, visites d’installations, plateformes expérimentales, outils logiciels, gestion de projet
Réunion semestrielle étudiant-enseignants individualisée, Prise en compte du projet professionnel et éventuellement réorientation.
Au terme de chaque module d’enseignement, il est proposé aux étudiants une fiche anonyme d’évaluation
des enseignements en deux exemplaires à remplir, l’un à remettre à l’enseignant, l’autre au service de la
scolarité.
Les critères d’évaluation retenus sont les suivants :
A cette fiche, s’ajoute un deuxième document présentant les objectifs pédagogiques à atteindre. L’étudiant effectue alors une auto-évaluation spécifique dans chacun des modules de la formation.
L’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication est omniprésente dans le
cursus de formation du MASTER sous la forme d’un moyen plus performant d’enseigner certaines matières
grâce à l’utilisation de nouveaux outils informatiques tels que le vidéo projecteur et le logiciel Power Point.
Des équipements tels que le caméscope, le magnétoscope, la caméra numérique, etc. ainsi que des
logiciels de simulation et d’optimisation systèmes et des logiciels de traitements statistiques de données (SPAD,
SPSS) seront utilisés.
Des accès à des postes informatiques connectés à l’Internet seront mis à disposition des étudiants ; des
abonnements à des journaux professionnels seront contractés afin de proposer aux étudiants les informations
nécessaires à leur projet.
De nombreux séminaires de sensibilisation et d’information sont prévus dans le cadre de la formation
mais ils n’apparaissent pas dans la carte de formation.
Deux catégories de salariés sont intéressées :
Des aménagements de cours pour des personnes souffrant de handicaps seront possibles avec un accès facilité pour l’accès aux salles, une attention particulière sera apportée pour la bonne compréhension de la formation. Les salariés pourront également suivre le Master SEER par la mise en place classique de procédures de VAE, procédure déjà en fonctionnement depuis 2004 pour cette formation.
Le stage en milieu professionnel a une importance capitale et sanctionne l’obtention du diplôme de Master SEER. Pour la soutenance, outre le corps enseignants, les professionnels de la formation ainsi que le comité de pilotage de ce cursus seront conviés. Il est important que les étudiants soient examinés par des professionnels du domaine d’enseignement qui ont l’avantage de connaître les besoins en formation et les attentes du monde de l’entreprise.
Des passerelles sont possibles entre les 2 masters demandés pour habilitation par le Département de Physique de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université de Corse (Master SEER et Master Risques Majeurs). En effet, ces 2 formations possèdent un tronc commun possible basé sur des connaissances communes liées aux thématiques des enseignements.
A partir du réseau européen EUREC Agency (Université de Loughborouhg,
Université d’Oldenburg, Université de Kassel, Université de Madrid, Université
d’Athènes), les étudiants pourront trouver des échanges pédagogiques importants.
De plus, actuellement, un programme d’échange SOCRATES existe avec
l’Université Technique de Sofia (Bulgarie).
La mise en place d’un Master Erasmus Mundus avec plusieurs partenaires européens (Université de
Stuttgart (D), Université Rey Juan Carlos de Madrid (E), Université de Palerme (I),
Université d’Opole (Pl), permettra des échanges d’enseignants et surtout
d’étudiants pour promouvoir la mobilité dans le cursus formateur.
Enfin, un échange (appel à projet FACE et/ou appel à projet européen ATLANTIS)
avec les Etats-Unis (Université d’Hawaii – Hawaii Natural Energy Insitute, et
l’Université du Machassussets - Renewable Energy Research Laboratory) est en
cours de concrétisation et devrait aboutir dans les années à venir.
Anglais scientifique